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Le syndrome de l’imposteur chez les freelances : comprendre, identifier, dépasser

L’anxiété au travail, l’impression de ne jamais être à la hauteur… ça vous parle ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul·e. Ce sentiment, appelé syndrome de l’imposteur, touche des milliers de freelances, parfois sans qu’ils s’en rendent compte. Bonne nouvelle, il existe des clés simples et efficaces pour sortir de ce cercle et retrouver confiance en soi. 

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur est ce sentiment persistant de douter de sa propre légitimité, malgré des réussites objectives. C’est l’impression tenace de ne pas mériter ses succès, de tromper son entourage, ou d’avoir juste eu de la chance. Ce trouble a été théorisé pour la première fois en 1978 par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes.

Pour un freelance, cela peut se traduire par des pensées du type : « Je ne suis pas à la hauteur », « D’autres feraient mieux que moi », ou encore « Je ne mérite pas d’être payé ce prix ». Et contrairement à certaines idées reçues, il ne s’agit pas d’un simple manque de confiance en soi, mais d’un doute profond sur sa propre valeur professionnelle.

Un phénomène répandu et universel

Selon le International Journal of Behavioral Science, près de 70 % de la population mondiale en souffrirait au moins une fois dans sa vie.

Aujourd’hui, même les profils les plus expérimentés n’y échappent pas. Une étude menée par Capital et YouGov révèle que 62 % des managers français déclarent avoir été confrontés au syndrome de l’imposteur.

Comment il se manifeste chez les freelances

Un blocage quotidien

Le freelance est souvent seul face à ses décisions. Il doit savoir se vendre, fixer ses prix, négocier, convaincre… Ce qui peut accentuer ce sentiment d’illégitimité. Un simple échange avec un client peut raviver les doutes : « Suis-je trop cher ? », « Est-ce que je vaux vraiment ce tarif ? ». Résultat : il se sous-estime, baisse ses prix, ou évite certaines opportunités.

Le doute peut surgir à tout moment : au début d’une carrière, après un retour client négatif, ou simplement en comparant son parcours à celui des autres sur LinkedIn.

Des symptômes variés

Le syndrome peut se manifester par :

  • Un besoin constant de perfection.
  • Une incapacité à célébrer ses réussites.
  • Un sentiment d’isolement ou de surmenage.
  • Des tendances à procrastiner.
  • Une difficulté à s’imposer face aux clients.

Selon France Travail, ce syndrome alimente un sentiment d’insécurité et peut entraîner du stress ou de l’angoisse. On se met alors une pression inutile qui, paradoxalement, peut nuire à la qualité du travail.

Les 5 profils les plus courants

  • Le perfectionniste : chaque erreur est vécue comme un échec.
  • L’expert : il doute tant qu’il ne maîtrise pas 100 % d’un sujet.
  • Le soliste : il refuse de demander de l’aide par peur d’être vu comme incompétent.
  • Le génie naturel : il croit qu’il doit réussir tout du premier coup.
  • Le super-humain : il pense qu’il doit exceller dans tous les rôles de sa vie.

Sortir de l’imposture : des pistes concrètes

Reprendre confiance

La première étape est de reconnaître ce que vous ressentez. Se dire que c’est courant, temporaire, et que ça ne remet pas en question vos compétences. Demandez-vous : « Depuis quand je ressens ça ? », « Quelles preuves ai-je de mes réussites ? ».

Il peut être utile de tenir une « liste de fiertés », ou de compiler les retours positifs de vos clients. Ces éléments servent d’ancrage lorsque les doutes resurgissent.

Se former et se repositionner

Une des causes fréquentes du syndrome de l’imposteur est le sentiment de ne pas être « assez compétent ». Suivre une formation, lire, échanger avec d’autres freelances peut permettre de combler les éventuelles lacunes… mais aussi de se rendre compte que l’on sait déjà beaucoup.

Revoir son positionnement tarifaire et clarifier son offre permet aussi de mieux se vendre, et de le faire avec assurance.

Créer du lien

Parler à d’autres freelances, rejoindre des communautés, s’entourer de soutiens bienveillants : autant d’actions qui permettent de sortir de l’isolement. Comme le souligne la chercheuse Dr Sahar Yousef :

Reconnaître ses réussites et les partager, c’est aussi une manière de s’ancrer dans la réalité et d’aller de l’avant.

Conclusion

Le syndrome de l’imposteur est un trouble fréquent, surtout chez les freelances. Il puise dans l’isolement, l’auto-exigence et la comparaison constante. Pourtant, il est possible d’en sortir : en identifiant ses forces, en acceptant de ne pas tout maîtriser, et en s’entourant des bonnes personnes. Reconnaître sa valeur, c’est aussi accepter de prendre sa place. Même quand on doute, on est souvent bien plus légitime qu’on ne le pense.

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